Claudia Heinrich
HES SUISSE
La Commission de la science, de l'éducation et de la culture CSEC a examiné mi-août le projet du Conseil fédéral. Elle s'est prononcée en faveur de l'introduction des titres complémentaires « Professional Bachelor » et « Professional Master » tout en prenant en compte une divergence supplémentaire par rapport au projet du Conseil fédéral :
- « Professional Master » pour un examen professionnel fédéral supérieur
- « Professional Bachelor » pour un examen professionnel fédéral
- « Professional Bachelor dans [domaine d'études] » en cas de diplôme d'une école supérieure avec reconnaissance fédérale
Une minorité souhaitait s'en tenir à la proposition du Conseil fédéral, une autre a rejeté les compléments de titre de manière générale. Au vote global, la commission a adopté le projet par 9 voix contre 0 et 3 abstentions. La balle est donc maintenant dans le camp du Conseil des Etats.
HES SUISSE soutient l'objectif de rendre la formation professionnelle supérieure visible et de renforcer sa reconnaissance internationale. Nous sommes toutefois convaincus que les ajouts de titres proposés ne sont pas la bonne solution.
- Ils risquent de créer plus de confusion que de clarté, tant au niveau national qu'international.
- Ils ne reflètent pas suffisamment la grande diversité et l'hétérogénéité de la formation professionnelle supérieure.
- Ils pourraient conduire à de fausses attentes, car ils suggèrent que les diplômes sont de même niveau que les bachelors ou les masters des hautes écoles.
Au lieu de cela, HES SUISSE estime qu'il faut des désignations claires et différenciées qui soulignent la valeur propre de la formation professionnelle supérieure tout en mettant en évidence ses points forts.
Le projet sera traité par le Conseil des Etats dans les semaines à venir. C'est là qu'il sera décidé si les compléments de titre controversés seront effectivement introduits. HES SUISSE accompagnera étroitement le processus et continuera à s'engager pour que des solutions soient trouvées qui renforcent la formation professionnelle supérieure sans pour autant créer de nouveaux malentendus.
La formation professionnelle supérieure mérite une position forte dans le système de formation mais pas au prix d'étiquettes qui soulèvent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses. HES SUISSE s'engagera également dans le débat parlementaire pour que la visibilité des diplômes soit améliorée avec des désignations qui soient compréhensibles au niveau international et acceptées dans le pays.
Plus d'informations sur ce thème Plus d'informations sur les thèmes de HES SUISSE
Claudia Heinrich
