J’ai débuté mon parcours de formation par un apprentissage de médiamaticien. J’avais choisi cet apprentissage parce qu’il se situait à la frontière de plusieurs de mes intérêts : le multimédia, l’informatique et le commerce. Je savais qu’en choisissant ce CFC, je pourrais ensuite poursuivre mes études dans différentes filières HES, selon les matières que je préférerais et les affinités que je développerais au cours de ma formation.
Le choix de mon orientation est le résultat de plusieurs facteurs : mes intérêts personnels, certaines matières que j’aimais particulièrement, et l’influence de mon entourage. Mon père avait par exemple aussi étudié à l’HEIG-VD, dans une filière d’ingénierie, ce qui m’a permis de découvrir cette école.
Mais ce qui a joué le rôle le plus déterminant, ce sont les rencontres et les échanges. À la fin de mon apprentissage, l’influence de mon professeur d’économie, ainsi que l’option « création de Business Plan » que j’avais suivie, m’ont véritablement donné le goût de la gestion d’entreprise. J’ai donc choisi de poursuivre avec un Bachelor en administration des affaires à l’HEIG-VD.
Pendant mon Bachelor, j’ai également saisi l’opportunité de faire un Erasmus à l’Université de Shanghai, et suivre le programme intitulé « Language, Culture and Innovation for Entrepreneurship ».
Cette expérience m’a profondément marqué. Elle m’a naturellement conduit à m’orienter ensuite vers l’innovation, avec le Master en Integrated Innovation for Product and Business Development.
Durant tout mon parcours, j’ai développé les compétences essentielles à mon rôle actuel chez Innovaud, au sein de l’écosystème de soutien à l’innovation où nous jouons un rôle de connecteur. Parmi ces compétences : l’esprit de collaboration, la créativité, la résilience, la capacité à résoudre des problèmes, et surtout l’importance de l’apprentissage continu.
À mon humble échelle, j’avais envie d’être, pour d’autres, ce que certains enseignants ont été pour moi : quelqu’un capable de transmettre une petite impulsion, un encouragement, une inspiration. Si cela peut aider un jeune à prendre confiance en son choix d’orientation, alors c’est déjà beaucoup.
Notre présence permet de montrer aux jeunes, mais aussi aux parents et aux enseignants, qui jouent un rôle de prescripteurs important, que les filières HES offrent des parcours professionnels riches, concrets et ambitieux. C’est essentiel de le rappeler et de le rendre visible.
J’ai essayé de mettre en avant l’une des grandes forces du système éducatif suisse : sa perméabilité. Peu de pays permettent de commencer par un apprentissage et, avec de la motivation, de continuer jusqu’à un diplôme universitaire. C’est une richesse que nous devons préserver et valoriser.
Faire un choix d’orientation à 15 ou 16 ans peut effectivement faire peur, je l’ai vécu. Mais une carrière se construit comme une maison : brique après brique, tout en ayant en tête la direction générale.
Le meilleur conseil serait de commencer tôt à explorer : faire des stages, se rendre aux salons des métiers, visiter les portes ouvertes des HES. Cela permet d’éclairer progressivement son chemin.
Cette expérience a été très enrichissante, humaine et motivante. J’en retire beaucoup de plaisir et d’enthousiasme, et je me réjouis de la renouveler lors des prochaines éditions.