La Vaudoise veut donner un autre sens à l’implication professionnelle

  • 13.01.2025
  • 6 min
C’est en 2014 que sont nées les Journées involvere, un programme d’engagement bénévole des collaboratrices et collaborateurs de la Vaudoise sur des missions caritatives.

Un article rédigé par Laure Bruttin-Franck pour Bilan, le 17.12.2024

Engager les équipes. Les impliquer. Des mots qui résonnent chez nombre de managers, mais dont l’objectif sous-jacent est souvent loin du sens premier de ces terminologies fortes. Croissance, productivité, l’implication professionnelle rime fréquemment avec chiffres et résultats. Mais lorsqu’elle renoue avec son essence, des effets insoupçonnés se révèlent, extrêmement puissants. Illustration concrète avec la Vaudoise, qui a su conserver de l’engagement professionnel sa véritable valeur humaine, le transformant ainsi en réel manifesto.

C’est en 2014 que sont nées les Journées involvere – «envelopper», en latin – un programme d’engagement bénévole des collaboratrices et collaborateurs de la Vaudoise sur des missions caritatives. Si le nom ne dit – de loin – pas tout de ce programme citoyen, il a le mérite de lui en conférer une noble aura. Noble est aussi la cause qui en constitue l’ADN, celle de «soutenir les organisations d’utilité publique actives dans la durabilité, l’intégration et la réinsertion dans toute la Suisse».

Volontaires, et non mécènes

Soutenir, mais non financer. Entre mécénat et volontariat, la frontière est très nette. «Nous venons avec des ressources humaines, de l’énergie et des paires de bras, non pas avec de l’argent», confirme Sarah Vogel, responsable du programme involvere à la Vaudoise.

Le spectre, volontairement large, amplifie la caisse de résonance de l’engagement bénévole chez les collaboratrices et collaborateurs. «Un incontournable si l’on souhaite que le programme soit suivi par le plus grand nombre» et gage premier – et tangible – de sa réussite. Volontaires montagne, Croix-Rouge, Caritas, Afiro, associations d’aide aux animaux et bien plus encore: les causes sont hétéroclites et sujettes à des variations en termes d’engagement des publics. Les projets animaliers attirent plutôt les femmes, les missions en montagne les habituées et habitués de la discipline, et certaines journées comme le Clean-Up-Day (journée internationale du nettoyage) sont réservées en priorité aux apprenantes et apprenants, plus enclins à s’engager si leurs «pairs» participent également.

Des subtilités qui restent toutefois des épiphénomènes comparés à la tendance forte qui est celle d’un engagement qui ne cesse de croître depuis la création de ces journées.

Joute bénévole

Depuis que Sarah Vogel a pris les rênes d’involvere en 2020, elle constate une amplification du même scénario d’année en année:

Lorsque je publie le catalogue des journées de volontariat auxquelles les collaboratrices et collaborateurs peuvent participer, en quelques heures seulement, certains projets sont pris d’assaut.
Sarah Vogel, Leiterin Involvere-Programm
Sarah Vogel, Leiterin Involvere-Programm

Des journées «attendues» et une course à l’engagement qui oblige désormais la responsable à annoncer le programme quelques jours à l’avance de l’ouverture des places. Un early bird du bénévolat, «sur le modèle de ce que fait Paléo, nous glisse-t-elle, et qui laisse le temps à tout un chacun de sonder son agenda avant de s’inscrire».

Cette année, 230 volontaires se sont inscrits, comme autant d’ambassadeurs d’un programme de plus en plus fédérateur.

Répondre à la quête de sens professionnel

Car participer ensemble à une noble cause produit cet effet un peu magique de communion, d’atmosphère extraordinaire où le sens de l’engagement prend le dessus sur toute autre considération. Un moyen de mettre tout le monde sur un pied d’égalité, ce qui, dans une logique de cohésion d’équipe, devient un levier extrêmement efficace. L’engagement n’est plus seulement personnel, mais collectif. «Les Journées involvere permettent cette transversalité des collaboratrices et collaborateurs entre les services, les départements, et agissent aussi comme un vecteur très intéressant pour l’intégration des nouvelles recrues», confirme Sarah Vogel. Des jeunes qui n’ont jamais été autant en quête de sens au travail, et pour qui un programme comme involvere marque indéniablement des points.

En misant sur une externalisation d’une mission qui, justement, «fait sens», la Vaudoise a peut-être trouvé là une piste extrêmement intéressante pour la fidélisation de ses équipes.

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