Lionel quel a été ton parcours avant d’intégrer la HES ?
J’ai d’abord effectué un CFC d’informaticien, puis j’ai poursuivi avec un diplôme ES d’informaticien de gestion. Ces étapes m’ont donné une solide base pratique et une bonne compréhension du terrain avant d’entrer en HES.
Qu’est-ce qui t’a motivé à choisir cette filière et cette école ?
J’ai découvert l’informatique de gestion un peu par hasard, en cherchant comment continuer après mon CFC, et ce métier m’a immédiatement plu. J’ai eu envie de rester dans ce domaine, et la Haute École Arc Gestion s’est imposée naturellement, car c’était l’école la plus proche de chez moi et elle offrait exactement la formation que je recherchais.
Quels acquis ou compétences as-tu développés grâce à ta formation HES ?
Avant la HES, mes compétences étaient surtout opérationnelles et très orientées « terrain », mais il me manquait une vraie approche analytique et des méthodes de travail plus structurées. La formation HES m’a permis de développer des compétences avancées en gestion des systèmes d’information, d’acquérir des méthodes de recherche et de travail rigoureuses qui me servent aujourd’hui autant dans mon rôle d’entrepreneur que dans mon activité d’enseignant.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir ambassadeur HES pour les SwissSkills 2025 ?
J’ai découvert les SwissSkills relativement tard, mais j’ai immédiatement été frappé par la force de cette vitrine pour notre pays et pour notre jeunesse. Mettre en lumière ce que l’apprentissage permet de construire comme compétences, confiance et perspectives est essentiel pour moi.
Cest un savoir-faire dont on peut être fier et qu’il faut défendre, parce qu’en Suisse, la formation professionnelle permet réellement de former des spécialistes de très haut niveau.
Selon toi, pourquoi est-il important que les ambassadeurs HES soient présents aux SwissSkills ?
L’apprentissage a parfois souffert du cliché d’une voie réservée aux jeunes « peu école », alors que notre système offre au contraire de nombreuses passerelles, par exemple d’un CFC avec maturité à un Bachelor HES. La présence des HES aux SwissSkills montre concrètement que la formation professionnelle et les études supérieures ne s’opposent pas, mais qu’elles s’enrichissent mutuellement. Les HES, avec leur ancrage dans la pratique, représentent une suite naturelle pour beaucoup d’apprentis qui souhaitent continuer à se former et élargir leurs horizons.
Que penses-tu avoir transmis aux visiteurs que tu as accompagnés lors des visites aux SwissSkills ?
J’espère leur avoir fait ressentir à quel point notre système de formation est remarquable et à quel niveau de compétence les jeunes peuvent parvenir grâce à l’apprentissage. Je voulais aussi leur montrer que derrière chaque prestation, il y a de la passion, de la persévérance, des heures d’entraînement et une vraie fierté du métier, et que tout cela mérite d’être pleinement reconnu et encouragé.
En quoi ton parcours peut-il être inspirant pour les jeunes qui hésitent à se lancer dans un apprentissage ?
C’est une question délicate, car je ne sais pas si mon parcours est « inspirant », mais il montre au moins qu’il n’existe pas un seul profil pour réussir. Comme beaucoup d’adolescents, j’étais un élève plutôt agité et pas particulièrement travailleur ; il m’a fallu du temps pour trouver ma voie, mon rythme, ma passion et apprendre à canaliser mon énergie. On a parfois tendance à coller trop vite des étiquettes aux jeunes – pas assez concentrés, pas assez motivés – alors que, si on leur laisse du temps, de l’espace, qu’on leur fait confiance et qu’ils sont bien entourés, ils peuvent découvrir ce qui les anime vraiment et construire une vie professionnelle riche et épanouie.
Qu’aimerais-tu retenir de cette expérience d’ambassadeur, tant sur le plan personnel que professionnel ?
Sur le plan personnel, cela compte beaucoup pour moi d’avoir pu apporter, même modestement, une pierre à l’édifice que représentent les SwissSkills et de contribuer à valoriser la formation professionnelle.
Sur le plan professionnel, cette expérience renforce encore mon engagement en faveur de la formation, à la fois comme formateur et comme président de l’OrTra ICT-BEJUNE, et elle me donne encore plus d’énergie et d’envie pour accompagner les jeunes dans leurs projets et leurs ambitions.