Interview avec Dalip Rexhepi: professionnel dans le monde fiduciaire et ambassadeur HES

Dalip Rexhepi est responsable de mandat chez Forvis Mazars en Suisse. Il accompagne la gestion de mandats fiduciaires, principalement pour des PME et entreprises locales, en apportant un suivi concret et adapté à chaque situation. Dans ce cadre, il met son expérience et sa formation au service de projets variés, alliant rigueur professionnelle et approche pragmatique, tout en prenant en compte les réalités et besoins spécifiques de ses clients.

Dalip quel a été ton parcours avant d’intégrer la HES ?

J’ai commencé par faire un apprentissage d’employé de commerce. Après l’avoir terminé, je suis parti quelques mois en Angleterre afin de perfectionner mon anglais. À mon retour, j’ai réalisé la maturité professionnelle commerciale afin de pouvoir intégrer la HEG, tout en travaillant pour gagner de l’expérience dans le domaine administratif et comptable. Ce parcours m’a donné une bonne base pratique et académique pour poursuivre mes études en HES. Parallèlement à la HEG, avec quelques collègues de classe, nous avons lancé plusieurs projets de startup, ce qui m’a permis de développer une vision pratique de l’entrepreneuriat et de mettre en œuvre concrètement certaines compétences acquises en cours.

Qu’est-ce qui t’a motivé à choisir cette filière et cette école ?

J’ai choisi cette filière parce qu’elle offre un équilibre idéal entre théorie et pratique, ce qui correspond parfaitement à ma manière d’apprendre. La HES se distingue par sa proximité avec le monde professionnel et la qualité de son enseignement. Pour moi, c’était l’environnement le plus adapté pour approfondir mes compétences tout en restant connecté à la réalité du terrain.

Quels acquis ou compétences as-tu développés grâce à ta formation HES ?

La formation HES m’a permis de prendre du recul et de mieux comprendre les logiques et les enjeux derrière les activités d’une entreprise. J’ai développé une capacité d’analyse plus solide, ce qui m’aide aujourd’hui à réfléchir de manière plus structurée et à prendre de meilleures décisions.

J’ai aussi beaucoup progressé sur le plan organisationnel et méthodologique, en apprenant à gérer des projets, à prioriser et à travailler de manière plus efficace.

Un autre point important est l’amélioration de ma communication, notamment dans les travaux de groupe et les présentations, où j’ai appris à exprimer mes idées de façon claire et professionnelle.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir ambassadeur HES pour les SwissSkills 2025 ?

À la base, c’est un peu par hasard que je suis devenu ambassadeur : j’ai dû remplacer un collègue au dernier moment. Mais j’ai vu ça comme une vraie chance de découvrir l’événement de l’intérieur et de représenter la HES d’une manière différente.Une fois sur place, j’ai vraiment apprécié les échanges et le contact avec les visiteurs. Ça m’a donné envie de partager mon parcours, de montrer ce que la HES peut offrir et d’aider des personnes à mieux comprendre les possibilités de formation ou d’évolution professionnelle.

Finalement, ce qui devait être un remplacement est devenu une expérience enrichissante, que j’ai été très heureux d’assumer.

Selon toi, pourquoi est-il important que les ambassadeurs HES soient présents aux SwissSkills ?

La présence des ambassadeurs HES est importante, car elle permet d’apporter une vision concrète et authentique du parcours HES. Les visiteurs — qu’ils soient jeunes ou adultes — ont souvent besoin de comprendre ce que représente réellement une formation HES, au-delà des brochures ou des présentations formelles. En rencontrant des étudiants ou anciens étudiants, ils peuvent poser des questions directes, comprendre les défis, les opportunités, et se projeter plus facilement. Les ambassadeurs créent un pont entre le vécu et l’information officielle : ils montrent que des parcours variés sont possibles, que l’apprentissage peut mener à la HES, que les transitions professionnelles existent, et que chacun peut avancer à son rythme. La présence d’ambassadeurs rend aussi les SwissSkills plus accessibles et humains, car elle met en avant des trajectoires normales, parfois avec des détours qui montrent que chaque parcours est unique.

Que penses-tu avoir transmis aux visiteurs que tu as accompagnés lors des visites aux SwissSkills ?

Je pense avoir pu transmettre une vision claire, accessible et réaliste du parcours HES et, plus largement, du système de formation en Suisse. J’ai pris le temps d’expliquer que notre système éducatif ne se limite pas à choisir entre un apprentissage ou des études, mais qu’il propose au contraire un grand nombre de passerelles, de combinaisons et de possibilités d’évolution. Pour beaucoup, cela a permis de mieux comprendre qu’on peut avancer par étapes, changer de direction, compléter sa formation ou revenir aux études plus tard, selon ses besoins et ses objectifs.

Je crois leur avoir apporté surtout de la clarté et de la confiance : l’idée qu’il existe plusieurs chemins possibles, et qu’on peut toujours progresser dans son parcours professionnel.

En quoi ton parcours peut-il être inspirant pour les jeunes qui hésitent à se lancer dans un apprentissage ?

Je pense que mon parcours peut être encourageant parce qu’il montre qu’on peut évoluer progressivement, prendre le temps de réfléchir à ce qu’on veut vraiment et trouver sa voie sans suivre un chemin tout tracé. J’ai avancé étape par étape, en saisissant les opportunités qui se présentaient et en me donnant les moyens d’aller plus loin quand je me sentais prêt. Cela montre que la HES est accessible à des profils variés, qu’on peut y arriver même si on ne se projette pas tout de suite dans des études supérieures, et que rien n’est figé. L’important, c’est d’être curieux, de rester ouvert aux possibilités et d’oser franchir une nouvelle étape quand on en ressent le besoin.

Qu’aimerais-tu retenir de cette expérience d’ambassadeur, tant sur le plan personnel que professionnel ?

Personnellement, je retiens une expérience très humaine : des échanges sincères, des discussions enrichissantes et le plaisir de pouvoir aider des personnes à y voir plus clair. C’est aussi une belle surprise, car au départ je remplaçais simplement un collègue, et finalement j’ai découvert un rôle que j’ai vraiment apprécié. Professionnellement, cette expérience m’a fait gagner en confiance, en communication et en aisance pour représenter une institution comme la HES. Ça m’a aussi permis de mieux comprendre les questions que se posent les gens sur la formation, et de voir à quel point partager son vécu peut être utile. C’est une expérience que je garderai comme quelque chose de valorisant, qui m’a autant apporté que j’ai essayé d’apporter aux autres.

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