
Gabriel, quâest-ce qui tâa motivĂ© Ă devenir ambassadeur HES ?
Ce qui mâa motivĂ©, câest lâenvie de partager et de redonner. Jâai moi-mĂȘme doutĂ© Ă plusieurs Ă©tapes de mon parcours, je crois que chacun peut trouver sa voie et jâaurais peut-ĂȘtre aimĂ© entendre des tĂ©moignages concrets pour mieux comprendre mes options. Jâai moi-mĂȘme commencĂ© par une VSO, dâun raccordement en VSG suivi dâun CFC avec une maturitĂ©, puis jâai obtenu un Bachelor HES et dĂ©veloppe aujourdâhui mes entreprises . Ce chemin mâa appris que les dĂ©tours ne sont pas des Ă©checs, mais des occasions dâapprendre Ă mieux se connaĂźtre. Aujourdâhui, jâessaie de partager sincĂšrement ce que jâai appris, avec lâespoir que ça aide quelquâun Ă y voir plus clair.
Décris-nous les missions que tu as menées derniÚrement auprÚs de certains CO de GenÚve.
Jâai eu lâoccasion dâintervenir au Cycle dâorientation de La Golette le 13 mai 2025, oĂč jâai prĂ©sentĂ© mon parcours du CFC jusquâau Bachelor HES en toute transparence. LâidĂ©e nâĂ©tait pas de convaincre, mais dâĂȘtre authentique et de montrer une rĂ©alitĂ© concrĂšte, avec ses hauts, ses bas, ses hĂ©sitations, ses rebonds. Je me suis prĂ©sentĂ© de maniĂšre simple, en racontant mon parcours, mon entreprise actuelle et les Ă©tapes concrĂštes que jâai traversĂ©es en axant la prĂ©sentation sur lâimportance de se connaĂźtre et de connaĂźtre les voies accessibles en suisse.
Quâest-ce que tu as essayĂ© de transmettre comme message aux Ă©lĂšves de ces cycles dâorientation (ou aux parents ?) ?
Mon message principal, câĂ©tait pour les Ă©lĂšves : apprenez Ă vous connaĂźtre. Ce que vous aimez, ce que vous nâaimez pas, ce qui vous fait vibrer, ce qui a du sens pour vous. Il nây a pas de chemin parfait : chacun a sa propre dĂ©finition de la rĂ©ussite, et câest ça qui est beau. Pour les parents, le plus important câest le soutien et la transmission des valeurs.
Ce qui compte, câest de rester en mouvement : tester, se tromper, rebondir. Chacun avance Ă son rythme, et il nây a pas de âretardâ lorsquâon construit un parcours qui nous ressemble, si on y met de la volontĂ© et de la bonne foi. Je cherche Ă transmettre que la rĂ©ussite nâest pas un modĂšle unique, mais une suite de choix assumĂ©s. Oui, on peut avoir peur, oui, on peut ĂȘtre tentĂ© de fuir parfois. Mais affronter ses doutes, câest souvent ce qui nous permet de progresser. Il faut croire en ses rĂȘves et savoir profiter du chemin.
Raconte-nous quelques anecdotes ou rĂȘves professionnels partagĂ©s par les Ă©lĂšves lors de ton intervention.
Certains jeunes mâont parlĂ© de leurs rĂȘves dans lâentrepreneuriat, dans la crĂ©ation de contenu, ou encore dans le voyage. Câest toujours intĂ©ressant de voir les aspirations dâune nouvelle gĂ©nĂ©ration. Ce qui mâa marquĂ©, câest la diversitĂ© des profils : certains sont motivĂ©s, confiants, presque dĂ©jĂ engagĂ©s dans une voie. Dâautres sont perdus, en pleine rĂ©flexion sur le sens de la vie et subissent parfois la rĂ©alitĂ© et câest complĂštement normal. Ce que jâessaie de leur faire comprendre, câest que câest OK dâĂȘtre en phase de questionnement, que câest mĂȘme sain et quâon peut tout Ă fait construire un chemin solide Ă partir de lĂ . Il faut rĂ©ussir Ă se poser les bonnes questions et oser sâĂ©couter, puis passer Ă lâaction pour essayer de tendre vers la vie qui nous convient.
Quel est ton sentiment par rapport à la perception du CFC et des HES auprÚs des élÚves rencontrés ?
Il y a encore beaucoup de flou. Le CFC est parfois perçu comme un "plan B", alors quâil peut poser des bases solides. Les HES sont souvent mĂ©connues, alors quâelles offrent un excellent Ă©quilibre entre pratique et thĂ©orie.
Jâutilise une image simple :
LâuniversitĂ©, câest lâascenseur qui mĂšne Ă un point prĂ©cis pour des mĂ©tiers ciblĂ©s.
Le CFC et les HES, câest souvent des escaliers pour dĂ©couvrir marche par marche Ă©tage par Ă©tage avec une approche souvent plus en phase avec la rĂ©alitĂ© du terrain.
Mais au-delĂ du parcours, lâessentiel est de savoir oĂč on veut aller et pourquoi. On peut se tromper, mais il faut assumer ses choix et rester alignĂ© avec soi-mĂȘme.
Avec les changements rapides du monde, lâadaptabilitĂ©, lâexpĂ©rience pratique et la clartĂ© intĂ©rieure comptent souvent plus que des connaissances thĂ©oriques seules.
Selon toi, pourquoi rejoindre les ambassadeurs HES est une opportunité à ne pas manquer ?
Parce que câest un moyen simple, humain et utile de faire passer un message positif. Pas besoin dâavoir un parcours parfait pour inspirer : il suffit dâĂȘtre sincĂšre, de parler vrai, et dâavoir envie de partager.
Ce que jâaime dans ce rĂŽle, câest aussi lâidĂ©e de "dresser la table" : on partage ce quâon a vĂ©cu, nos rĂ©ussites, nos erreurs, nos doutes. Et ensuite, on laisse les jeunes choisir ce quâils veulent prendre ou laisser, en toute libertĂ©. On ne vient pas imposer un chemin, mais offrir des repĂšres.
Et comme nous disait souvent un de mes coach Ă la Team Academy : "câest Ă la fin du bal quâon paie les musiciens". Ce nâest pas la voie choisie qui compte le plus, mais la façon dont on avance, avec conscience, engagement, et authenticitĂ©.