Le 1er mai, un jour férié pas tout à fait comme les autres

Ce jour de fête, un peu particulier, trouve ses origines à la fin du 19^ème siècle. La première manifestation répertoriée remonte au 1^er mai 1886 à Chicago, lors de l’organisation de la Grève générale axée sur la revendication d’une journée de travail de 8 heures. Mise en place par le monde ouvrier et les syndicats, ce fut le déclencheur pour des conditions de travail justes et équitables pour tous. Suite à ce mouvement initial, suivront de nombreuses journées annuelles accompagnées parfois de violences et de heurts. Le 20 juillet 1889 est la date qui correspond à la proclamation du 1er mai comme "Journée internationale de lutte des travailleurs" par l'Internationale ouvrière (organisation internationale regroupant des partis socialistes et ouvriers d'Europe et d'autres parties du monde).

Pour ce qui est des débuts en Suisse, l’on peut retenir que les premières manifestations locales ont eu lieux dès le 1er mai 1890 en tant que journée de lutte du mouvement ouvrier. Sous des débuts modestes, avec l’organisation de manifestations locales et de revendications pour de meilleures conditions de travail, cette célébration prendra de l’ampleur au fur et à mesure des années. La croissance des différents mouvements syndicaux s’accroit dès le début du 20^ème siècle pour devenir à ce jour porteuse de nombreuses mises en lumière et revendications des droits des travailleurs.

De nos jours, le 1^er mai qui a obtenu le nom de "Fête du travail" n’est toutefois officiellement un jour férié depuis 1939 que dans huit cantons : Bâle ville et Bâle campagne, Jura, Neuchâtel, Schaffhouse, Tessin, Thurgovie et Zurich.

Fériée ou non, cette fête reste cependant synonyme de célébrations. La diversité des manifestations se fait sous formes de cortèges, discours, pique-niques, concerts, etc. Toutes celles-ci ont une importance très symbolique et rendent hommage aux travailleurs actuels ainsi qu’à ceux du passé, à leurs luttes, revendications sociales et politiques. En Suisse, le 1er mai est une journée avec une longue histoire et une forte symbolique. Il s’agit d'un jour particulier organisés par les syndicats et les organisations sociales avec pour thèmes, les conditions de travail, salaires, égalité de traitements, justice sociale, etc. Il s’agit de célébrer les travailleurs et leurs luttes, qu’elles soient anciennes ou nouvelles.

Par le biais des manifestations du 1er mai sous toutes leurs formes, les préoccupations actuelles de la société sont mises en avant et reflètent toutes les réflexions sur le monde du travail de notre époque. Dans notre pays et en Europe, ce jour symbolique permet d’avancer sur les différentes réflexions qui se doivent d’être d’actualités.

Que ce soit le manque de main d'œuvre qualifiée accompagné de pénurie dans plusieurs secteurs clés, impactant le monde de l'économie ou par le questionnement sur les difficultés pour les entreprises par exemple, à recruter et fidéliser les talents. De nombreuses solutions sont envisageables telles que la formation continue, l’immigration ou la reconversion.Il y a également lieu de porter les réflexions sur le fait de travailler plus longtemps et retarder l'âge de la retraite pour éventuellement pouvoir combler le manque de main d'œuvre et garantir la viabilité des systèmes de retraites. Les sujets tels que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privé, modèles de travail, égalités salariales, pénibilité des tâches, l’adaptation des conditions de travail et les politiques sociales sont également au cœur des préoccupations.

Dans un monde du travail en pleine mutation et présentant tellement de défis il est à relever que de nombreuses opportunités professionnelles sont toutefois à saisir. Par le biais de formations spécifiques proposées par les HES, il est tout à fait possible de répondre à la demande croissante de qualifications et ces formations sont définitivement un "passeport pour l’emploi " !

 Sources :

https://www.swissinfo.ch/
https://hls-dhs-dss.ch/fr
https://www.watson.ch/fr